🟣 1. Kyoto Animation : L’incendie criminel du 18 juillet 2019
📌 Contexte
Kyoto Animation, surnommé KyoAni, est l’un des studios d’animation les plus respectés au Japon. Fondé en 1981 par Yoko et Hideaki Hatta, le studio s’est fait connaître pour la qualité de ses œuvres et pour ses conditions de travail plus humaines que la moyenne du secteur (contrats salariés, moins de sous-traitance). Parmi ses productions phares, on compte Violet Evergarden, A Silent Voice, La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, Clannad et Free!.
🔥 L’incendie criminel
Le 18 juillet 2019 à 10h30 du matin, un incendie a ravagé le bâtiment principal du Studio 1 à Fushimi-ku (Kyoto). Un homme de 41 ans, armé de bidons d’essence, a pénétré dans le studio et a mis le feu. L’attaque a causé :
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36 morts (principalement des animateurs, coloristes, réalisateurs)
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33 blessés dont certains grièvement
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La destruction quasi totale du bâtiment et des archives originales (dessins, storyboards, documents de production)
 
Le coupable a expliqué qu’il pensait que le studio lui avait volé son scénario — ce qui était faux. L’incendie a été le plus meurtrier au Japon depuis près de deux décennies.
💔 Impact émotionnel et artistique
La tragédie a bouleversé le Japon et la communauté internationale de l’animation. Kyoto Animation a perdu de nombreux talents, certains irremplaçables. Les fans du monde entier ont envoyé des messages de soutien et des dons, dépassant les 30 millions de dollars collectés pour aider les victimes et la reconstruction du studio.
💪 La résilience de KyoAni
Malgré cette perte énorme, Kyoto Animation a continué à produire des œuvres, en partie pour honorer la mémoire des victimes et faire vivre leur héritage. Le studio a reconstruit ses équipes, et a sorti des films comme Violet Evergarden : The Movie (2020) et Tsurune : The Movie – The First Shot (2022). Le studio reste un symbole de courage et de solidarité pour l’industrie.
🟡 2. Toei Animation : Le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011
📌 Contexte
Toei Animation est l’un des plus vieux et plus grands studios d’animation du Japon, fondé en 1948. Il est à l’origine de séries emblématiques comme Dragon Ball, One Piece, Sailor Moon, Saint Seiya, Digimon et Precure. Son siège est à Tokyo, mais le studio possède aussi plusieurs sites de production au Japon et à l’étranger.
🌊 Le séisme et le tsunami
Le 11 mars 2011, le grand tremblement de terre de Tohoku (magnitude 9.0) a secoué le nord-est du Japon. Ce séisme a provoqué un gigantesque tsunami, causant :
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Près de 20 000 morts
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Des dizaines de milliers de disparus et de blessés
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D’énormes dégâts matériels, notamment à Fukushima (accident nucléaire)
 
Bien que Tokyo (où se trouve le siège principal de Toei) ait été moins touchée que la région de Sendai, le séisme a provoqué des coupures d’électricité, des pénuries et un climat d’incertitude.
💥 Impact sur Toei Animation
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Des interruptions de production importantes : les coupures d’électricité et les infrastructures endommagées ont obligé le studio à ralentir ou interrompre certains projets.
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Certains sous-traitants et studios partenaires situés dans la région sinistrée ont subi des dommages plus importants, provoquant un effet en cascade sur les plannings de production.
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Des retards sur des séries phares comme One Piece, Pretty Cure et Toriko, qui ont vu la diffusion de certains épisodes retardée ou modifiée à cause de la catastrophe.
 
🛠️ Mesures prises par le studio
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Mise en place de systèmes de rotation des équipes pour économiser l’électricité et continuer la production malgré les pénuries.
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Renforcement des infrastructures : Toei a renforcé la sécurité sismique de ses bâtiments pour se prémunir contre d’éventuelles répliques.
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Soutien aux employés et aux sous-traitants : distribution de kits de survie, aide psychologique, et adaptation des emplois du temps pour gérer le stress post-traumatique.
 
🌟 Résilience et continuité
Malgré les difficultés, Toei Animation a réussi à maintenir son calendrier de production globalement, même si quelques retards ont été inévitables. Ce qui est remarquable, c’est que des épisodes de One Piece et d’autres séries ont même intégré des messages d’espoir et de soutien aux sinistrés, montrant la solidarité de l’industrie envers la population.
🌟 Conclusion commune
Kyoto Animation et Toei Animation illustrent deux visages de la vulnérabilité du secteur : l’un (KyoAni) frappé par un acte criminel d’une violence inouïe, l’autre (Toei) confronté à une catastrophe naturelle dévastatrice. Dans les deux cas, ces studios ont su mobiliser la solidarité de l’industrie, des fans et des autorités pour se reconstruire et continuer à faire vivre l’animation japonaise, symbole d’émotion, de créativité et de résilience.
                    🌊 Le tremblement de terre de Kobe (Hanshin-Awaji) — 17 janvier 1995
📌 Contexte
Le tremblement de terre de Kobe (officiellement appelé séisme de Hanshin-Awaji) est l’un des plus violents séismes de l’histoire moderne du Japon. Il a eu lieu le 17 janvier 1995 à 5h46 du matin, avec une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. L’épicentre était proche de la ville portuaire de Kobe, dans la région du Kansai, une zone très urbanisée.
📊 Bilan humain et matériel
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Plus de 6 400 morts
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Environ 300 000 personnes déplacées
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Plus de 100 000 bâtiments détruits ou gravement endommagés
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Des infrastructures clés (routes, ponts, réseaux d’eau et d’électricité) coupées pendant des semaines.
 
💥 Impact sur l’industrie de l’animation
Même si Kobe n’est pas le principal centre de l’animation (Tokyo l’est), la région du Kansai (Osaka, Kyoto, Kobe) abrite plusieurs studios et sociétés sous-traitantes qui participent à la production d’animation japonaise (coloristes, intervallistes, studios de post-production). Voici comment cela a affecté l’industrie :
🔸 Pertes humaines et psychologiques : des animateurs, techniciens et leurs familles ont été touchés directement par la catastrophe. Certains ont perdu leurs proches ou leurs maisons.
🔸 Sous-traitance paralysée : de nombreuses petites entreprises d’animation et d’impression ont été temporairement fermées à cause des coupures d’électricité et des destructions. Cela a provoqué des retards dans la livraison de planches, cellulos et matériaux pour les studios de Tokyo.
🔸 Report de certaines productions : bien que l’impact ne soit pas aussi massif que celui du Tōhoku en 2011, certains studios de Tokyo ont dû réorganiser leurs plannings pour pallier le manque de matériel ou de main-d’œuvre.
💡 Réaction et solidarité
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Plusieurs studios et créateurs (y compris des mangakas et animateurs) ont organisé des événements de charité et ont reversé une partie de leurs revenus pour aider les sinistrés.
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Certains magazines de manga ont publié des éditions spéciales pour sensibiliser le public et encourager les dons.
 
🌟 Héritage et reconstruction
L’événement a marqué un tournant pour la préparation aux catastrophes naturelles au Japon, y compris dans le secteur de l’animation. Les studios ont renforcé les normes antisismiques de leurs bâtiments, diversifié leurs sous-traitants pour éviter la concentration géographique, et mis en place des plans d’urgence.
Merci GROSSE QUEUE
                                        
                
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